Langues juives
L'hébreu, langue sacrée, a été tout au long de son histoire la principale langue intellectuelle et liturgique du peuple juif. Il ne s'agit là cependant que d'une des nombreuses langues parlées par les Juifs de la Diaspora au cours des siècles; de nombreuses langues vernaculaires juives, à commencer par l'araméen, ont vu le jour depuis les temps anciens. Toutes reflètent les fonctions et les exigences de la vie et de la tradition juives; elle comprennent toujours des éléments du vocabulaire hébreu-araméen et sont habituellement écrites en caractères hèbraïques.
La plus connue de ces langues juives, et celle qui fut imprimée le plus souvent, est le yiddish (judéo-allemand), encore parlé par des millions de personnes; Montréal, par exemple, est un foyer de littérature yiddish. Le djudezmo (judéo-espagnol) est une des langues principales des Juifs sefarades; elle est utilisée dans tous les pays des Balkans et dans certaines régions d'Afrique du Nord. Par ailleurs, certaines formes de judéo-arabe sont encore parlées un peu partout en Afrique du Nord et en Orient. Beaucoup de ces langues juives élaborées au Moyen Âge, par exemple le judéo-français, le judéo-provençal, le judéo-italien, le judéo-grec ainsi que les langues judéo-slaves, judéo-turques et judéo-indiennes, ont aujourd'hui partiellement ou totalement disparu. Certaines d'entre elles ne furent jamais imprimées, d'autre le furent à l'occasion dans des éditions rares, d'autre encore, comme le judéo-persan, furent conservées presque jusqu'aux temps modernes grâce à une tradition manuscrite bien vivante. On trouvera un peu partout dans l'exposition, et non seulement dans les ouvrages qui composent cette section, des exemples de ces langues qui faisaient partie integrante de la vie des Juifs avant l'assimilation.
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- 127.
- Jacob Culi, de Safed et
- de Constantinople, ca 1685-1732

- [ Me-Am Lo'ez ]
- Constantinople: Reuben et Nissim
- Ashkenazi, 1753.
Le Me-Am Lo'ez, classique de la littérature djudezmo, est un commentaire encyclopédique sur le Pentateuque, entrepris par Culi, puis rédigé et terminé par Isaac Magriso et Isaac Argüeti. Ce volume, sur le Lévitique, fait partie de la première édition, imprimée par les fils de Jonas Ashkenazi, de Pologne, dont la firme suscita un renouveau de la littérature djudezmo.
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- 128.
- Ketsat Yosef ha-Tsadik

- [ Ketsat Yosef ha-Tsadik ]
- Manuscrit: Shanghai, 1865.
Ce livre, écrit en belles cursives orientales avant la parution de la première édition imprimée, est une adaptation de l'histoire de Joseph, populaire chez les Sefarades orientaux. Il est l'oeuvre du scribe Hayim Barukh Benjamin Hakham Salomon, membre de la communauté de Juifs indiens et égyptiens établis à Shanghai.
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- 129.
- Liturgie et rituel. La Haggadah de Pâque

- [ Seder Hagadah shel Pesah ]
- Venise: Stamparia Vendramina, 1740.
Ce texte de Haggadah, inspiré de l'édition vénitienne de 1629, englobe la traduction judéo-italienne de Leone Modena, de même que son résumé du commentaire d'Abravanel. Il comprend aussi à la fin un chant de table en yiddish, intitulé Almekhtiger Got.
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- 130.
- Sefer Goralot

- [ Sefer Goralot ]
- Manuscrit: Perse?, 1838.
Cette version en judéo-persan du Livre des lots attribué à Ahitophel le Gilonite, conseiller du roi David, fait partie de toute une série d'ouvrages centrés sur la prédiction de l'avenir. Ce manuscrit a été écrit pour (ou par?) Mordecaï b. Éléazar b. Ya'uda.
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- 131.
- Liturgie et rituel. Hymnes caraïtes

- [ Shivhei Todah ]
- Íevpatoria (Crimée): 1833.
Les prières et les hymnes d'action de grâces rassemblés dans ce recueil composé par divers érudits caraïtes, dont Joseph Salomon Luzki et Abraham Firkovich, étaient récités par les caraïtes à l'occasion de l'anniversaire de leur exemption du service militaire. Une note historique d'introduction et une bénédiction dédiée au tsar Nicolas Ier sont placées en colonnes parallèles, en hébreu et en tatar caraïte, une langue turque.
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- 132.
- Johann Christoph Wolf, de Hambourg,
- 1683-1739
- Bibliothecae Hebraeae Volumen III
- Hamburg & Leipzig: apud B. Theod.
- Christoph. Felgineri Viduam, 1727.
Wolf, l'éminent bibliographe chrétien spécialiste de la littérature hébraïque, ajouta en annexe à son oeuvre principale une version judéo-grecque de la Genèse, tirée de la Bible polyglotte juive publiée à Constantinople en 1547. Cette oeuvre constitue la première version érudite d'un texte en judéo-grec.
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- 133.
- Jacob b. Isaac Ashkenazi, de Janow,
- connu au XVIe siècle

- [ Tseneh-reneh ]
- Sulzbach: Aaron et son fils Zekl
- (Arnstein), 1785.
Destinée aux Juifs qui ne connaissaient pas l'hébreu, cette paraphrase yiddish du Pentateuque, entremêlée de contes et de légendes, devint la principale source de connaissance juive pour les femmes. Cette édition est illustrée de gravures sur bois; plus de deux cents éditions en furent publiées au cours des siècles, dons les premières se sont perdues.
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